Vous avez peut-être déjà croisé un coing au marché, curieux de son aspect doré et de son parfum envoûtant. Mais une fois en cuisine, vous ne savez pas quoi en faire ? Ne vous inquiétez pas. Ce fruit d’automne cache un vrai trésor… à condition de savoir l’apprivoiser.
Pourquoi le coing pose problème en cuisine ?
Le coing a tout pour séduire avec son parfum à la fois fleuri et sucré. Pourtant, il reste souvent délaissé. Pourquoi ?
- Sa chair est extrêmement dure, presque impossible à couper cru sans un bon couteau et de l’énergie.
- Son goût âpre et acidulé peut rebuter quand on tente de le goûter tel quel.
- Son aspect duveteux en surface peut donner l’impression qu’il est sale ou difficile à éplucher.
Mais la vérité, c’est que ce fruit simplement mal compris peut devenir un délice lorsqu’il est bien préparé !
L’astuce qui change tout : la cuisson avant le nettoyage complet
Voici une méthode simple mais redoutablement efficace : cuisez d’abord, épluchez ensuite. Pourquoi ?
- Une fois le coing ramolli à la cuisson, le cœur se retire beaucoup plus facilement.
- Vous pouvez écraser la chair au tamis ou au presse-purée pour retirer les pépins sans difficulté.
- La texture devient fondante, parfaite pour desserts, compotes ou purées.
En prime, vous économisez de l’énergie et évitez de vous blesser avec un couteau en tentant de découper un fruit trop ferme.
Faut-il éplucher le coing ? Ça dépend de la recette
Contrairement à ce qu’on pourrait penser, la peau du coing est précieuse. Elle contient une grande quantité de pectine, idéale pour gélifier naturellement vos préparations.
Quand garder la peau :
- Gelées
- Confitures
- Pâtes de fruit
Dans ces cas, la peau donne tenue, texture… et du goût.
Quand la retirer :
- Compotes
- Gâteaux ou tartes
- Purées douces
On cherche ici une texture lisse et fondante. Un simple économe suffit pour enlever la peau une fois le fruit cuit ou après l’avoir bien brossé à cru.
Ne jetez rien : le coing, champion du zéro déchet
Ce fruit automnal vous offre tout… même ses restes deviennent utiles !
- Pelures séchées : à glisser dans vos infusions, thés, ou pour parfumer une casserole d’eau sur le feu.
- Restes de cuisson : à recycler en tisane, eau fruitée, ou compote mélangée à des pommes.
- Pulpe après extraction du jus : avec du sucre (quantité égale), faites cuire pour obtenir une pâte de coing délicieusement ferme.
Étalez cette pâte, laissez-la sécher quelques jours, coupez en cubes, roulez dans le sucre… et voilà une petite douceur maison à croquer tout l’hiver.
Quelques idées gourmandes pour sublimer le coing
Une fois que vous avez apprivoisé ce fruit, tout devient possible :
- Une gelée dorée à étaler sur du pain chaud au petit-déjeuner
- Une compote fondante pour accompagner yaourts ou crêpes
- Un gâteau moelleux avec des dés de coing caramélisés
- Un cake automnal où coing et noix se marient parfaitement
Petit secret : assorti à la pomme ou à la poire, le coing révèle encore plus de douceur.
Le mot de la fin : patience et douceur
Le coing n’est pas un fruit pour les pressés. Il demande du temps, un peu d’effort, mais se révèle généreux quand on le traite avec soin.
Alors, la prochaine fois que vous en voyez un sur un étal, souvenez-vous : grattez son duvet, cuisez-le doucement, gardez ses trésors. Et surtout, redonnez-lui la place qu’il mérite dans votre cuisine d’automne.




