Vous en avez marre de tomber dans le piège des restaurants pour touristes ? Ce vieux bistrot au nom imprononçable semblait prometteur… et pourtant, vous avez fini avec une pizza bretonne aux algues douteuses. Heureusement, une astuce simple peut tout changer. Et elle nous vient d’un ancien grand nom du Guide Michelin.
Les pièges classiques des restaurants pour touristes
Quand on visite une ville ou une région, difficile de résister à l’appel d’une terrasse bien exposée. Mais derrière les nappes à carreaux et les rabatteurs souriants, se cachent parfois de drôles de surprises.
Ce genre d’endroit propose souvent une carte interminable. On y trouve de tout : burgers, pizzas, sushis, crêpes, salades composées, et même des plats « typiques » qui n’en sont pas vraiment. Le décor est tapageur, les serveurs parlent cinq langues, et le menu est traduit dans autant. Tous les signes sont là.
Le conseil d’un expert : ouvrez l’œil avant d’entrer
Michael Ellis, ex-directeur du Guide Michelin, connaît bien ces pièges. Invité du podcast Legend, il livre une astuce toute simple et diablement efficace.
D’abord, regardez la carte. Plus précisément, regardez CE qu’il y a dessus. Si vous voyez des plats mijotés traditionnels comme :
- Coq au vin
- Bœuf aux carottes
- Pot-au-feu
… vous êtes peut-être sur une bonne piste. Ce sont des plats qui prennent du temps à préparer. Cela veut souvent dire qu’on cuisine encore ici, et qu’on ne se contente pas d’assembler des produits surgelés.
Le détail visuel qui change tout : l’ardoise
Mais ce n’est pas tout. Pour vraiment faire la différence, regardez si la carte est affichée sur une ardoise.
Pourquoi est-ce important ? Parce qu’une ardoise indique une autre chose essentielle : un menu court, qui change régulièrement, souvent en fonction des produits de saison ou du marché du jour. C’est un bon indice qu’on est dans un établissement qui travaille avec des produits frais et locaux.
Vous avez probablement déjà vu ces ardoises devant la porte d’un petit resto de quartier. Le plat du jour y est écrit à la craie, parfois avec une faute d’orthographe. C’est bon signe ! Cela montre que le personnel se concentre sur la cuisine, pas sur la com’. C’est souvent là que vous trouverez les meilleurs petits plats du coin.
À éviter : la carte longue comme le bras
L’inverse d’une bonne ardoise ? Un menu à rallonge. Ce genre de carte essaie de plaire à tout le monde. Elle propose une vingtaine de plats différents, venus du monde entier. Résultat : peu d’authenticité, beaucoup de congelé, et des plats qui manquent d’âme. Si les sushis côtoient le cassoulet et les crêpes Suzette, fuyez.
L’avis en un coup d’œil
Pas besoin d’entrer pour savoir si un resto vaut le détour. Il suffit de jeter un œil dehors.
- Carte courte, sur ardoise ? Bon signe.
- Plats mijotés traditionnels ? Excellente nouvelle.
- Carte longue, traduite, photos de plats ? Passez votre chemin.
Ces petits détails sont souvent plus fiables que les avis en ligne, parfois achetés ou trop anciens pour être pertinents.
En résumé : l’ardoise vaut mieux que mille étoiles
La prochaine fois que vous cherchez un restaurant dans une ville inconnue, oubliez les classements et les vignettes « meilleur établissement 2022 ». Souvenez-vous plutôt du conseil de Michael Ellis : repérez l’ardoise, l’œil sur les plats mijotés, et écoutez votre bon sens.
Parfois, un plat du jour griffonné à la craie en dit bien plus qu’une page entière de burgers « faits maison ». Et votre estomac vous remerciera.




